La dernière séance de l’année 2018 vient de s’achever. Les joueurs se retrouvent autour d’une bonne pizza dans l’espace VIP avant de se quitter pour quelques jours de décompression bienvenus. Ils se retrouveront dès le 2 janvier pour aborder la seconde partie de la compétition.
Alors que notre web TV vous proposera prochainement une interview de notre président Mario Franchi et de notre coach Christophe Grégoire, nous avons pris le pouls de notre capitaine, Théo Pierrot. Avec lucidité et franchise, il a dressé son bilan.
Théo, quels enseignements tires-tu de ce début de saison ?
Pour une fois, nous étions bien entrés dans ce championnat, mais nous avons abandonné des points en route, bien souvent en raison de décisions que je vais qualifier d’étranges. Je pense aux deux coups de réparation consécutifs à Alost ou à celui sifflé en fin de match à Dessel, notamment. Mais il y en a eu d’autres. Cela nous a été clairement préjudiciable. Ensuite, après le bon match à Virton, je vais dire qu’un mauvais déclic s’est enclenché face à Liège. Nous avons aussi commencé à accumuler des absences pour suspension ou blessure. La confiance s’est effritée et il est parfois compliqué d’inverser la tendance. Mais je suis lassé d’entendre que nous sommes dans une spirale négative, comme si c’était une fatalité. Non, il ne faut pas l’accepter et tout faire pour en sortir !
En tant que capitaine, tu as vécu cela comment ?
Je pense que ce brassard m’a permis de m’affirmer. Désormais, j’ose plus prendre mes responsabilités et je parle au groupe. J’ai dit en face aux joueurs que l’on a parfois trop joué notre carte personnelle, au détriment du collectif. On a tous envie de progresser, de jouer plus haut, mais on ne doit pas oublier que le meilleur moyen pour y arriver, c’est…de monter avec le club. Il y a vraiment un gros potentiel ici et il serait dommage de passer à côté. Après notre parcours de la saison dernière, on a peut-être pensé que ce serait plus facile. Mais je pense aussi que l’on a trop tendance à banaliser nos résultats du dernier championnat. Tous ensemble, nous avons réussi quelque chose de grand. Ce noyau est talentueux et j’ai toujours pleinement confiance en nos capacités. Ce qui me désole, c’est que l’on a terminé cette période d’interdiction de transfert du club sur une mauvaise note, après avoir tant donné. Mais une nouvelle année va commencer avec de nouvelles perspectives.
A titre personnel, tu n’as jamais rien lâché !
J’ai toujours essayé de défendre mes valeurs et celles du club. J’ai joué à plusieurs places et cela reste un apprentissage permanent. Je suis là pour aider l’équipe. J’ai toujours été un joueur d’équipe et le fait de porter le brassard m’a fait grandir. J’ai par exemple beaucoup appris sur ma relation avec l’autorité avec ce statut.
Comment allez-vous appréhender ce second tour ?
Les entraîneurs ont bien insisté sur un point : on ne doit pas faire table rase du passé ! Mais revenir en janvier avec un nouvel état d’esprit. Il reste quasiment un tour complet à jouer et nous avons très rarement été inférieurs à nos adversaires. Maintenant, que l’on arrête de parler du top 4 svp. Notre objectif immédiat doit être de remonter la pente, sans nous projeter trop loin.
Que penses-tu du niveau de la série ?
Qu’il est supérieur à celui de la saison écoulée. On rencontre souvent des formations très bien en place. Virton est très solide, avec la profondeur de son noyau, mais on doit s’inspirer d’une équipe comme Thes. C’est un vrai bloc soudé, composé de gars qui défendent tous ensemble, et qui s’appuie sur une grosse organisation. Pas des grandes stars individuellement, mais un énorme collectif, qui dégage une maturité impressionnante.
Comment vas-tu décompresser ?
Là, je vais rentrer de suite en France, auprès de ma famille. Je n’ai plus passé la frontière depuis deux mois. Faire un break me fera du bien, comme à tout le monde. Je vais aussi profiter d’instants avec Julie, car nous avons finalement très peu l’occasion de le faire, avec nos boulots respectifs. Je veux revenir avec la tête libérée et plein de bonnes intentions. Car, même si je serai suspendu pour le match de reprise, nous devrons être bons de suite en janvier.
Quel message as-tu envie de passer aux supporters et sympathisants du club ?
D’abord que nous sommes tous conscients de ne pas être là où ils nous attendaient. Et que l’on va tous se remettre en question et aller de l’avant. Je leur demande d’être derrière nous. Je sais qu’ils font des sacrifices pour nous suivre, mais je peux leur certifier que l’on ne va rien lâcher. On joue notre carrière et notre avenir. Ils peuvent compter sur nous !