Trois jours après l’annonce de leur départ, nous avons pris le temps du recul nécessaire, mais nous ne pouvions éluder la trace indélébile laissée dans notre club par José Jeunechamps et Jacques Dodémont. A moins qu’il ne s’agisse en fait de Jacques Jeunechamps et de José Dodémont.

Tout semble les opposer, mais, au final, ils constituent un binôme indissociable.

Autant José est entier, passionné et parfois volcanique, autant Jacques incarne la sagesse, le détachement et manie l’humour avec dérision et finesse.

Durant son second passage chez nos Métallos, José Jeunechamps a confirmé qu’il était prêt à bosser vingt-cinq heures par jour, il a réussi en un temps-record à mettre en place une structure interne digne des clubs de l’élite. Certes avec le concours de tous ceux qui ne comptent pas leurs heures pour faire avancer le club, comme il l’avait d’ailleurs répété à maintes reprises pas plus tard que la semaine dernière, lors d’une réunion avec les supporters, mais il fut une véritable locomotive pour tous.

Quand on pénétrait, au départ furtivement le pensait-on, dans ce qui était devenu sa seconde maison pour obtenir sa sélection du week-end, l’entrevue se prolongeait invariablement, au gré de ses croustillantes anecdotes, qui faisaient transpirer sa passion pour le ballon rond. Des moments de pur plaisir, agrémentés de la touche d’humour pince-sans-rire de “Maître Jacques”…et d’un petit apéro servi avec amour. Le vendredi, quand nos (brillants) Espoirs évoluaient à domicile, ils refaisaient le monde (et surtout le foot) dans leur bureau, avant de mettre le cap sur Engis pour boucler leur longue journée.

Au mur, les schémas d’entraînement calligraphiés par notre maître d’école, qui n’hésitait jamais à faire partager son cahier à spirales, lequel contenait le moindre détail de la semaine des joueurs, ainsi que les appréciations toujours empreintes de justesse de cet adjoint hors-pair, exemple de probité et qui prenait plaisir à transmettre son énorme savoir à tout qui l’approchait.

Alors, oui, il faut pouvoir l’écrire, votre départ laisse un grand vide. José n’a jamais triché et il a préféré passer la main, confirmant qu’il avait des c….comme il l’exprimerait lui-même dans son langage très…humain.

Avant de voguer vers d’autres horizons ou de retrouver la tranquillité de sa campagne et de contempler à nouveaux ses oiseaux qu’il chérit tant, Maître Jacques a laissé des cadeaux à ceux qui l’ont côtoyé.

Oh, il aurait sans aucun doute préféré que cela reste confidentiel, mais nous ne devons pas nous tracasser : il ne consulte pas ses sms et encore moins son ordinateur… (sic) Lui, c’est la classe, la grande classe, comme de déposer discrètement un bouquet de fleurs à l’attention de notre secrétaire ou ses notes d’entraînement sur le bureau de notre team-manager et coach des U17 ou de “Tambou”, qui a accepté de rester fidèle au club. Partager, transmettre, faire plaisir, simplement.

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Voilà, ces quelques lignes ne changeront malheureusement rien à votre décision, mais elles auront au moins le mérite de vous rendre un hommage mérité. L’eau et le feu, c’est un cocktail que nous avons apprécié à Seraing et vous deviez le savoir.

Vous allez nous manquer, vous nous manquez déjà…

Bon vent à vous et, surtout, merci pour ces moments.

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