Le petit banc du Pairay possède désormais un nouveau locataire…et il ne s’agit pas d’un inconnu, puisque ce n’est autre que José Jeunechamps !
Notre nouveau coach a signé un contrat de deux saisons ce vendredi.
Nous avons recueilli ses premières impressions.
Quelles ont été tes motivations pour relever ce nouveau défi ?
Elles sont multiples. Tout d’abord, j’ai conscience d’avoir commis une erreur en quittant le club en 2016 et je l’ai souvent regretté. J’ai quitté à l’époque des gens qui m’avaient fait confiance et je tiens vraiment à remercier Bernard Serin et Mario Franchi d’être revenus vers moi. C’est rare de nos jours, particulièrement dans le monde du football. Et puis, coacher en D1A dans sa région, c’est très motivant.
Que retiens-tu de tes dernières expériences ?
Après mon départ de Seraing, je me suis vraiment remis en question et j’ai changé ma manière d’aborder le métier. J’ai eu la chance de rebondir assez vite et je retiens surtout mes trois passages aux côtés de Frankie Vercauteren. C’est le meilleur coach que j’ai pu côtoyer. Travailler à ses côtés, ça vaut tous les diplômes du monde !
Qu’est-ce qui a changé à Seraing depuis 2016 selon toi ?
Tout d’abord, évidemment, le niveau auquel l’équipe évolue ! Pour la ville, pour le club, c’est super…et même un peu inespéré sans doute, tellement les choses sont allées vite. Maintenant, il faut pérenniser la présence du club en D1A. Le stabiliser et le faire grandir. Il reste encore du boulot à accomplir pour faire de Seraing un vrai club de D1A, avec l’apport du FC Metz.
Quel regard portes-tu sur la saison écoulée des Métallos ?
L’objectif a été atteint avec ce sauvetage, même s’il a été obtenu sur le fil. Le parcours m’a fait penser à celui du Cercle Bruges lorsque j’y étais. Au départ de la saison, on est dans l’euphorie de la montée et l’effet de surprise joue. Puis on arrive dans le dur et il faut s’accrocher. Il y avait de la qualité offensive dans le noyau de Seraing, mais il fallait trouver un meilleur équilibre. Les arrivées de Dabila et Dyrestam y ont contribué, tout comme les principes de jeu inculqués par Jean-Louis Garcia, plus réalistes.
Quel est le football que tu prônes ?
Je suis un adepte de la verticalité. J’aime que l’on joue vers l’avant. Je déteste les passes latérales à répétition. Le pressing, le jeu entre les lignes, cela fait partie de ma philosophie.
Quelles sont tes ambitions pour la saison prochaine ?
Permettre au club d’envisager une troisième saison consécutive en D1A le plus vite possible. L’important sera de mettre en place les ingrédients pour y arriver. Selon moi, il y a deux axes prioritaires : l’équipe et les conditions d’entraînement. Les deux chantiers sont urgents, car disposer d’un cadre de travail agréable permet à tout le monde d’être heureux au quotidien.
Tu vas entamer pour la première fois de ta carrière une saison dans la peau d’un T1 en D1A : comment le ressens-tu ?
J’éprouve surtout de la fierté, bien davantage que de l’appréhension. De la fierté, car il s’agit d’une récompense pour le travail accompli depuis plus de quinze ans dans le coaching. En tant que Liégeois, je vais coacher un club liégeois en D1A, c’est gratifiant. Mais, dans mon esprit, le foot se joue à 11 contre 11 à tous les niveaux, c’est surtout l’exposition médiatique et la pression qui sont différentes. J’ai beaucoup appris et observé depuis de nombreuses années.
Quelles sont les priorités pour la confection du noyau ?
Je vais citer une phrase d’Antonio Conte : “Tu peux te tromper avec ta femme, mais pas avec ton gardien ou ton attaquant…” (rires) Quand je regarde le classement de la D1A, je constate qu’une formation comme Zulte-Waregem s’est sauvée principalement grâce à l’efficacité de son duo offensif Vossen-Gano.
Quand la reprise est-elle fixée ?
Je ne vais pas chambouler ce qui était prévu. Les tests physiques ont été programmés au 9 juin et ils seront maintenus. Ensuite, je sais qu’un stage à Metz est au programme.
Quel message souhaites-tu adresser aux supporters ?
J’espère leur offrir du spectacle et du plaisir. Je veux voir des gars qui mouillent le maillot sur le terrain. A Mouscron la saison dernière, j’ai compris plus que jamais l’importance d’un état d’esprit positif pour signer des performances.
Quelle phrase pourrait le mieux te caractériser ?
La patience jointe au travail mène à une réussite certaine. Pour le travail, aucun souci. Pour la patience, j’ai parfois plus de mal…(rires)