C’est un véritable monument du football professionnel belge que nos Métallos accueilleront ce dimanche soir au Pairay dans le cadre de la 12ème journée de D1B Pro League. En effet, avec pas moins de 11 titres de Champion de Belgique à son actif, la Royale Union Saint-Gilloise demeure à ce jour le troisième club le plus titré de notre pays, devançant même le Standard de Liège, 10 fois champion « seulement » ! S’ajoutent également à ce palmarès 2 Coupes Nationales et 3 championnats de Deuxième Division !
Les deux formations se disputent sans relâche, depuis le début de la saison, la tête de cette D1B. L’Union compte désormais 7 unités d’avance (26 points) sur nos Métallos (19 points) après 11 rencontres disputées. Après le match nul arraché dimanche dernier à Westerlo, les Rouge & Noir de Marc Grosjean, ancien coach de l’Union et qui fera office de T1 ce week-end suite à la suspension d’Emilio Ferrera, occupent toujours la deuxième place du classement devant le RWDM, Lommel, Deinze et Westerlo, qui affichent tous 15 points au compteur ! La série est par conséquent plus que jamais incertaine et il faudra à tout prix tenter d’obtenir un résultat pour solidifier cette deuxième place et empêcher l’Union de creuser l’écart. C’est donc avec un respect mesuré, une soif de victoire et des ambitions de revanche que nos Métallos affronteront, pour la deuxième fois cette saison, la formation bruxelloise de Felice Mazzu ! Pour rappel, nos Métallos s’étaient inclinés sur le score de 3-2 à Bruxelles le 19 septembre dernier dans le cadre de la 4ème journée de D1B, et ce malgré une très bonne prestation collective.
Histoire de la Royale Union Saint-Gilloise et du stade Joseph Marien
La Royale Union Saint-Gilloise fait partie des clubs les plus anciens et mythiques de notre pays. Créée le 1er novembre 1897 à Uccle, l’association s’est vu attribuer dès l’année suivante le matricule 10 lors de son affiliation à l’Union Belge. Après des débuts plus que prometteurs en deuxième division de la série du Brabant, l’Union fut promue en première division nationale pour la première fois de son histoire à l’issue de la saison 1900-1901 ! S’ensuivit alors l’une des plus belles périodes de l’histoire du club, durant laquelle ils remportèrent 7 championnats de Belgique et deux Coupes de Belgique jusqu’en 1914-1915, date à laquelle les championnats nationaux furent arrêtés à cause des conflits liés à la Première Guerre mondiale. Cette trêve ne brisa cependant pas les ambitions du club qui, entre 1914 et 1919, travailla d’arrache-pied à la construction d’un nouveau stade, entièrement financé par les membres du club de l’époque pour un total d’environ 500.000 francs (cfr. site officiel de la RUSG). C’est le 14 septembre 1919, lors d’un match de Gala face au Milan AC, que le stade Joseph Marien, avec ses tribunes atypiques à flanc de colline et son magnifique bâtiment à l’ancienne préservé, fut inauguré. Plusieurs projets d’agrandissement et de rénovation furent entrepris par la suite, mais le plus notable d’entre eux reste sans aucun doute celui de 1922, qui fut celui de la confection et de la décoration de la façade du stade, qui est aujourd’hui classée à juste titre comme patrimoine belge protégé.
Après une décennie un peu moins glorieuse pour le club suivant l’obtention de son 8ème championnat national en 1923, la Royale Union Saint-Gilloise décrocha au terme des saisons 1933, 1934 & 1935 ses trois derniers titres de Champion de Belgique en date ! C’est également durant cette période que le club réalisa une performance historique et inégalée dans l’histoire du football belge, avec une impressionnante série de 60 matchs consécutifs sans défaite !
La première relégation du club fut actée à l’issue de la saison 1962-1963. Pendant de nombreuses années, le club se revendiqua être un club familial et refusa donc de professionnaliser ses joueurs, ce qui eut pour effet de réduire considérablement sa compétitivité vis-à-vis de ceux ayant franchi le cap du professionnalisme. S’ensuivirent alors plusieurs montées et descentes pour le club Bruxellois, qui joua pour la dernière fois en première division nationale lors de la saison 1972-1973, allant même jusqu’à atteindre la Promotion en 1981, qui reste à ce jour division la plus basse dans laquelle la RUSG ait joué.
Après de nombreux allers-retours entre la deuxième et la troisième division nationale, l’Union est depuis 2015 fermement installée dans l’antichambre de l’élite belge. Plusieurs fois candidate à la montée ces dernières années, il s’agit de l’une des forces majeures de cette série 2020-2021 et les ambitions de Felice Mazzu et de ses hommes sont claires : décrocher le titre et remonter en Première Division Nationale près de 50 ans après l’avoir quittée.
D’ores et déjà, bienvenue à la RUSG au stade du Pairay et que le meilleur gagne !
Texte : Florian De Groote
Photos : Mickaël Marquet